Messages : 1092 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : Strasbourg
Sujet: La nourriture des gladiateurs Jeu 7 Oct - 12:30
Concernant la nourriture des gladiateurs, là encore, de nombreux clichés font une fois de plus leur oeuvre.. on parle souvent de nourriture type gruau, sorte de bouillie de céréales sans goût ni saveur, peu chère et tenant au corps.. ou alors, l'excès inverse, de repas constitués exclusivement constitués de viandes rouges et de vin comme boisson.. Toutes ces hypothèses sont d'un autre temps et les récentes découvertes scientifiques à ce sujet ne laissent plus planer de doute : les gladiateurs avaient une nourriture équilibrée, comprenant légumes, céréales, viandes, mais également substituts vitaminés. En bref : un régime d'athlètes, ce qui semble logique pour des hommes qui s'entraînaient chaque jour intensément.
Vous pourrez voir le passage concernant ces conclusions ( obtenues à partir d'analyses des stries sur la dentition des gladiateurs exhumés ) sur cette vidéo, extrait de l'émission Les Gladiateurs, toute l'histoire, partie 3.
Achillia Admin
Messages : 1092 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : Strasbourg
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Dim 10 Oct - 17:38
Bin tiens, on trouve une thèse et une autre
Dans l'imaginaire collectif, le gladiateur romain apparaît comme un athlète musclé et bien proportionné, tel Russell Crowe dans "Gladiator". En réalité, les hordearii (littéralement mangeurs d'orge) étaient plutôt enveloppés. Cet embonpoint était liée à un régime végétarien, riche en protéines mais dont les effets sur la dentition étaient désastreux. Les gladiateurs n'étaient ni trop pauvres pour acheter de la viande ni militants au sein de la WWF, mais ces règles alimentaires draconiennes leur permettaient de développer de la graisse afin de protéger leurs organes vitaux d'éventuels coups fatals. Une étude a été menée sous l'égide de l'Institut Archéologique de Vienne, dont les résultats ont été publiés l'an dernier par Andrew Curry dans Archeology Magazine. Le Dr Fabian Kanz et le Professor Karl Grossschmidt ont analysé les os de deux types de gladiateurs (les myrmillos et les retiariae) découverts sur l'ancien site d'Ephèse près des villes contemporaines de Selçuk et Kuşadası dans l'Ouest de la Turquie. Les tests réalisés sur les squelettes de 68 individus ont montré que les combattants se nourrissaient principalement d'orge, de haricots et des fruits secs. Les scientifiques ont utilisé un spectromètre afin de mesurer le taux de strontium contenu dans les os des gladiateurs. Celui-ci permet d'évaluer la quantité de légumes absorbée tout au long de la vie. Lorsque l'alimentation est équilibrée en légumes et viande, on observe des taux de strontium et de zinc équivalents. En revanche, s'il s'agit d'un régime végétarien, on trouve de hautes teneurs en strontium et de faibles teneurs en zinc.
Le cimetière a été découvert en 1993. La plupart des hommes inhumés sur le site d'Ephèse étaient âgés de 20 à 30 ans, à l'exception de l'un d'entre eux qui semble avoir atteint la cinquantaine. Les archéologues pensent avoir identifié l'entraîneur, un certain Euxenius. On sait que ces combattants d'arènes étaient recrutés parmi les prisonniers de guerre, les esclaves et les condamnés. Il y avait 7 types de gladiateurs sous la Rome Antique, équipés d'armures et d'armes distinctives. Les traces sur les os montrent que les combattants ont bénéficié d'interventions chirurgicales. Selon le professeur Grossschmidt, certains gladiateurs aurait survécu à plus de 130 combats, mais un seul aurait acquis le droit à la retraite. Source : http://historizo.cafeduweb.com/lire/11441-les-gladiateurs-romains-etaient-ils-gros-vegetariens-edentes.html
Déjà, quand je vois les erreurs sur les armatura ( y'en avait pas que 7.. même Martial dans sa liste en dénombre 9.. et il y avait les secondaires encore ) et le mode de recrutement ( c'est que des criminels, et allez.. ) je me demande quelle fiabilité accorder au reste. Ensuite, autre hypothèse, la qualité et l'équilibre de la nourriture dans les Ludus dépendait peut-être des moyens financiers de celui-ci..
Achillia Admin
Messages : 1092 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : Strasbourg
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Ven 15 Oct - 17:12
Ajax semble intéressé par la question de la nourriture au Ludus
Dans la série Spartacus, Blood and Sand,dont il a publié une critique détaillée sur son site, on peut en effet se pencher sur cette image :
on voit les gladiateurs se nourrir de substances blanchâtres contenues dans un bol, qui pourraient aussi bien être des navets bouillis ou de la ricotta que des céréales... Si j'étais aussi doué que vous, les jeunes - il y a belle lurette que j'ai reçu la rudis -, pour mettre en ligne des images, je mettrais ici une saisie d'écran où on voit très bien ce que je viens de décrire (une petite photo vaut mieux qu'une longue dissertation). Ce qui est amusant, avec cette série, c'est l'interview des cascadeurs-gladiateurs dans MUSCLES & FITNESS, dont j'ai reproduit quelques extraits, et qui insistent sur leur entrainement physique et leur régime alimentaire pendant le tournage. Normal dans un magazine dédié à la musculation.
Pour ma part la vidéo que j'ai mis en ligne ci-dessus me semble plus que fiable.Une nourriture équilibrée paraît d'ailleurs indispensable à la pratique sportive intensive d'athlètes et l'analyse des stries dentaires ne laissent pas vraiment place au doute... En revanche, il conviendrait que les spécialistes qui avancent des régimes en fonction d'analyses de squelettes prennent la peine d'indiquer le lieu de découverte des corps et que des recherches soient faites - si tant est que c'est possible - pour savoir quel type de Ludus se trouvait à cet endroit.Car un régime alimentaire est certes une question de qualité de lanista mais aussi de moyens : une école provinciale pauvre n'a évidemment pas les moyens d'offrir de la viande et des légumes à ses hommes au même titre qu'un Ludus Magnus de Rome, cela paraît logique.
D'ailleurs, dans la série Spartacus..., cette hypothèse de bouillie qu'on leur sert est d'ailleurs contredite par la nourriture même des acteurs s'entraînant pour camper les gladiateurs : ils mangeaient certes sans gras ni alcool, mais à part les flocons d'avoine du petit déjeuner, ils n'ont pas carburé à la ricotta pour autant
«Pour incarner un gladiateur, il fallait aussi manger comme un gladiateur, raconte le journaliste Joe Wuebben .(...) il y avait une table pour l'équipe de tournage et les acteurs qui ne combattaient pas(...) et une autre pour les gladiateurs où les repas consistaient, par exemple, en poulet et poisson au gril, steak maigre, riz brun, brocoli et autres légumes. Ni crèmes, ni sauces riches, ni sucres rapides comme pour l'autre table. (...) «Je pense que mon alimentation doit être assez proche de celle d'un gladiateur de cette époque», déclare Bennett, dont le régime sain commence par un bol de flocons d'avoine tous les matins.» Source : http://www.peplums.info/pep54p.htm#s
Ajax a écrit:
A part ça j'ai été visiter, sur le conseil d'ACHILLIA, le forum dédié à l'alimentation et j'ai retrouvé cette hasardeuse hypothèse des médecins autrichiens sur les radiateurs bouffis d'Ephèse; me rappelle qu'il y a quelques années j'avais trouvé un article là-dessus, dans un journal régional, que je m'étais empressé de communiquer à Eric Teyssier. Plutôt sceptique. Je partage son scepticisme. Des radiateurs bardés de graisse comme des lutteurs de sumo pour se protéger des muscles contre les estafilades des sicae et autres pugis... Je vois aussi dans l'article en ligne la photo d'un crâne de gladiateur (?) qui aurait été percé par un trident.
N'est-ce pas en contradiction avec l'opinion professée généralement par les reenactors sur les "mises à mort" ?
Concernant ta dernière phrase, si.Le casque du Secutor était fait pour résister aux coups de trident et protéger au maximum le crâne ( c'est d'ailleurs là où l'épaisseur de métal est la plus importante. )Eric Teyssier, dans Face à la mort, nous apprend que quasiment aucun squelette de Secutor n'a été retrouvé blessé au crâne. La mise à mort par trident n'est en effet pas attestée.Sur certaines iconographies on voit cependant une arme " spéciale mise à mort " dans les mains du vainqueur. Le Rétiaire ne tuerait donc pas au pugio mais au glaive. En revanche, on pourrait imaginer un accident mortel à l'entraînement par exemple, ou encore une mise à mort plus approximative dans le cadre du déclin de la gladiature, vers le IVème siècle.De quand a été daté le squelette retrouvé ?
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Dernière édition par Achillia le Ven 15 Oct - 19:33, édité 1 fois
AJAX
Messages : 81 Date d'inscription : 14/10/2010 Age : 76 Localisation : Bruxelles
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Ven 15 Oct - 19:25
Je crois que la date des squelettes des gras gladiateurs d'Ephèse (comme la "Vénus des Fesses" dans l'opérette Phi-Phi de Christiné ?) figure dans un des articles que tu as mis en ligne. Mais je l'ai oubliée...
Je n'ai pas réussi à visuliser ta vidéo sur le repas des "gladiateurs" .
Oui. Cette photo-là par exemple (elle vient de mon site?). Mais je crois en avoir une meilleure quelque part. Je te l'enverrai...
Quand j'écrivais ce dossier, la contradiction entre les gladiateurs-céréales et ceux du téléfilm "régime équilibré" ne m'avait pas échappée. Mais ayant lu l'article dans son intégralité (je l'ai raccourci) je comprenais que les athlètes-cascadeurs, par jeu, se prenaient pour de vrais gladiateurs. Celui qui se présentait à l'entraînement avec un caleçon à fleurs était "puni". Leur entraîneur cultivait leur mental de troupes d'élite. Pas de fantaisies! Je les ai laissés à leur fantasme et à des possibilités alimentaires modernes qui n'étaient pas nécessairement courantes à Rome. Tiens, depuis lors je suis arrivé au énième volume de la saga des "Maîtres de Rome" de Colleen Mc Cullough, César et Cléopâtre. On y voit Caton emmenant ses troupes, à pied, dans un "désert" - sans céréales, mais pas sans herbe - le long de la côte libyenne. Caton est donc obligé d'emmener un troupeau de boeufs et de chèvres pour nourrir ses hommes, car il ne dispose pas de blé (c'est une année de sécheresse). Il lui faudra donc les nourrir uniquement de viande, mais les estomacs romains ne sont pas accoutumés à une alimentation essentiellement carnée. Alors il leur fait prendre tous les jours une décoction de silphium. Je ne sais si c'est dans les textes d'époque ou si c'est une extrapolation de la romancière. Mais ça m'avait fasciné.
Achillia Admin
Messages : 1092 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : Strasbourg
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Ven 15 Oct - 19:32
AJAX a écrit:
Je crois que la date des squelettes des gras gladiateurs d'Ephèse (comme la "Vénus des Fesses" dans l'opérette Phi-Phi de Christiné ?) figure dans un des articles que tu as mis en ligne. Mais je l'ai oubliée...
Oh ? je vais regarder alors
Citation :
Je n'ai pas réussi à visuliser ta vidéo sur le repas des "gladiateurs" .
Ah bon ? bizarre.. attends je vérifie qu'ils ne l'aient pas supprimé sur Youtube
Edit : moi j'y arrive, vérifies que tu n'aies pas un anti-spam qui bloque...
Citation :
Oui. Cette photo-là par exemple (elle vient de mon site?).
Arf, oui. Je vais mettre la source en dessous, pardon
Citation :
Tiens, depuis lors je suis arrivé au énième volume de la saga des "Maîtres de Rome" de Colleen Mc Cullough, César et Cléopâtre. On y voit Caton emmenant ses troupes, à pied, dans un "désert" - sans céréales, mais pas sans herbe - le long de la côte libyenne. Caton est donc obligé d'emmener un troupeau de boeufs et de chèvres pour nourrir ses hommes, car il ne dispose pas de blé (c'est une année de sécheresse). Il lui faudra donc les nourrir uniquement de viande, mais les estomacs romains ne sont pas accoutumés à une alimentation essentiellement carnée. Alors il leur fait prendre tous les jours une décoction de silphium. Je ne sais si c'est dans les textes d'époque ou si c'est une extrapolation de la romancière. Mais ça m'avait fasciné.
Bin les estomacs de personne d'humain n'est habitué à ça faut dire..
Pour avoir déjà discuté avec des vegan sur des forums de protection animale - un peu extrémiste comme mouvance mais bon - des études scientifiques prouvent que nous ne sommes à la base pas faits pour manger de la viande ( exemple qui se discute : notre dentition se rapproche plus de celle d'un cheval que de celle d'un lion. Bah oui, on a pas de crocs pointus hormis nos 4 pauvres canines mais des molaires et des incisives, faites pour découper et mâcher, pas pour déchirer )
Bon fin de la parenthèse vegan, pour l'histoire de Caton ça me paraît fort probable. Je vais voir si dans mes bouquins quelque chose atteste ça
.
Achillia Admin
Messages : 1092 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : Strasbourg
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Ven 15 Oct - 22:56
A la demande d'Ajax, je mets en ligne cette autre image où l'on voit mieux la pitance des gladiateurs de la série Spartacus
Invité Invité
Sujet: Témoignag de Gallien Dim 2 Jan - 22:52
Gallien qui soignatles gladiateurs imériaux préconisait une bouille d'orge quotidienne, car il donnait au corps son embonpoint... Il semble que dans les civilisation primitive, on ait confondu graisse et muscle comme dans toute société où l'on me mange pas à sa faim. On menaçait souvent les gens trop prodigues de finir un jour à la bouillie du ludus... Mais ils étaient bien nourris!!
Achillia Admin
Messages : 1092 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : Strasbourg
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Dim 2 Jan - 23:35
Spes a écrit:
Gallien qui soignatles gladiateurs imériaux préconisait une bouille d'orge quotidienne, car il donnait au corps son embonpoint...
Galien avec un L
Peux tu me donner tes sources stp ? parce que je m'intéresse pas mal à la médecine romaine et je n'ai pas lu quelque chose de similaire...
Invité Invité
Sujet: VILLE Lun 3 Jan - 1:41
Goerges VILLE citant GALLIEN (cf De Comp Med III 2 eDITIONS kühn)
deprosagios
Messages : 137 Date d'inscription : 14/10/2010 Age : 49
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Lun 3 Jan - 11:55
Achillia a écrit:
Pour avoir déjà discuté avec des vegan
Méfie-toi, ce sont nos ennemis, car ils veulent nous réduire en esclavage et conquérir notre planète... Heureusement que nous avons une équipe pour les contrer
C'était difficile de résister
Achillia Admin
Messages : 1092 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : Strasbourg
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Lun 3 Jan - 22:15
deprosagios a écrit:
Achillia a écrit:
Pour avoir déjà discuté avec des vegan
Méfie-toi, ce sont nos ennemis, car ils veulent nous réduire en esclavage et conquérir notre planète...
Pffffffffffffrt
C'est vrai qu'ils sont un peu la branche extrémiste de la Protection Animale.. Mais sans faire de hors-sujet, leurs convictions sont légitimes..
AJAX
Messages : 81 Date d'inscription : 14/10/2010 Age : 76 Localisation : Bruxelles
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Mer 5 Jan - 16:56
Spes a écrit:
Gallien qui soignatles gladiateurs imériaux préconisait une bouille d'orge quotidienne, car il donnait au corps son embonpoint... Il semble que dans les civilisation primitive, on ait confondu graisse et muscle comme dans toute société où l'on me mange pas à sa faim. On menaçait souvent les gens trop prodigues de finir un jour à la bouillie du ludus... Mais ils étaient bien nourris!! ...
Goerges VILLE citant GALLIEN (cf De Comp Med III 2 eDITIONS kühn)
Ah ! J'y vois déjà plus clair; tantôt, j'irai consulter Georges VILLE.
Je comprends le raisonnement. Gros = prospère. Question de standing. Quand j'étais petit (c'était il y a très, très longtemps, dans un lointain royaume appelé Belgique, du temps où les ânes parlaient latin et où la Porte de Namur ne risquait pas encore de s'appeler "Matongé"), ma mère et ma grand-mère m'encourrageaient : "Mange, tu ne seras jamais gros!" Elles devaient confondre gros et grand. Mais en bon fils, je ne les ai pas déçues. J'ai économisé gramme par gramme, patiemment, avaricieusement, et ma passion pour le lard du légionnaire et les bières d'abbaye a fait le reste.
Cependant la statuaire antique nous montre des athlètes minces et musclés (qui a dit "et des éphèbes roudoudou ?"). Idéalisés, me direz vous ? Mais alors, d'où vient cet "idéal" ?
Ce qui est marrant, c'est qu'on en revient à Jean-Léon Gérôme et à son Pollice verso. Son gladiateur - qui n'est ni mirmillon ni thrace - est par contre bedonnant. C'est un vieux baroudeur sur le retour, mais expérimenté. Le plus cocasse, c'est que Gérôme a par la suite refait le groupe en sculpture (elle trône au Musée d'Orsay), et là le "mirmillon" est du genre musclé, beau comme notre camarade Xantus ! (Toutes les photos sur mon site, mais je n'ai pas le droit de vous mettre l'URL sinon le doctor Achillia va me battre cruellement, à coups de verges (merci maîtresse, encore !), alors tirez votre plan si vous n'avez pas ces images en tête : sur ma page d'accueil il y a un lien direct vers la page Gérôme/Orsay.)
Invité Invité
Sujet: nourriture des gladiateurs Mer 5 Jan - 20:02
Cette nourriture, AJAX, ne donnait pas des gens bedonnants à priori mais les muscles étais plus "graisseux" et prenait plus de masse... Mais l'essentiel était du muscle;on disait des gladiateurs gaulois q'ui buvaient du sang humain pour acquérir (sans doute une légence). Par contre, il est attesté que le sang des gladiateurs était réputé guérir du haut mal (épilepsie) et certains en achetai à prix d'or semble-t-il...
Je préfère la bière belge excellente, pour ce qui me concerne...Sans en abuser
AJAX
Messages : 81 Date d'inscription : 14/10/2010 Age : 76 Localisation : Bruxelles
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Mer 5 Jan - 21:16
En fait, cette histoire de gladiateurs "gras" (bedonnants ?) implique, e.a., la thèse de ces [?] autrichiens qui ont examiné des squelettes de gladiateurs (?) retrouvés à Ephèse....
Invité Invité
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Mer 5 Jan - 21:44
COMPOSITION Phosphore. L’orge est une source de phosphore (voir notre fiche Palmarès des nutriments Phosphore). Le phosphore constitue le deuxième minéral le plus abondant de l’organisme après le calcium. Il joue un rôle essentiel dans la formation et le maintien de la santé des os et des dents. De plus, il participe entre autres à la croissance et à la régénérescence des tissus et aide à maintenir à la normale le pH du sang. Finalement, le phosphore est l’un des constituants des membranes cellulaires. Magnésium. L’orge contient suffisamment de magnésium pour en être une source pour la femme, mais pas suffisamment pour être considérée comme une source pour l’homme, dont les besoins sont plus élevés. Le magnésium participe au développement osseux, à la construction des protéines, aux réactions enzymatiques, à la contraction musculaire, à la santé dentaire et au bon fonctionnement du système immunitaire. Il joue aussi un rôle dans le métabolisme de l’énergie et dans la transmission de l’influx nerveux. Fer. L’orge est une source de fer. Chaque cellule du corps contient du fer. Ce minéral est essentiel au transport de l’oxygène et à la formation des globules rouges dans le sang. Il joue aussi un rôle dans la fabrication de nouvelles cellules, d’hormones et de neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Zinc. L’orge est une source de zinc. Le zinc participe notamment aux réactions immunitaires, à la fabrication du matériel génétique, à la perception du goût, à la cicatrisation des plaies et au développement du foetus. Il interagit également avec les hormones sexuelles et thyroïdiennes. Dans le pancréas, il participe à la synthèse (fabrication), à la mise en réserve et à la libération de l’insuline. Manganèse. L’orge est une source de manganèse. Le manganèse agit comme cofacteur de plusieurs enzymes qui facilitent une douzaine de différents processus métaboliques. Il participe également à la prévention des dommages causés par les radicaux libres. Cuivre. L’orge est une source de cuivre. En tant que constituant de plusieurs enzymes, le cuivre est nécessaire à la formation de l’hémoglobine et du collagène (protéine servant à la structure et à la réparation des tissus) dans l’organisme. Plusieurs enzymes contenant du cuivre contribuent également à la défense du corps contre les radicaux libres. Sélénium. L’orge est une source de sélénium. Dans l’organisme, ce minéral est associé à l’un des principaux enzymes antioxydants, prévenant ainsi la formation de radicaux libres. Le sélénium contribue aussi à convertir les hormones thyroïdiennes en leur forme active. Vitamine B1. L’orge est une source de vitamine B1. Appelée aussi thiamine, cette vitamine fait partie d'un coenzyme nécessaire à la production d'énergie principalement à partir des glucides que nous ingérons. Elle participe aussi à la transmission de l'influx nerveux et favorise une digestion et une croissance normales. Vitamine B3. L’orge est une source de vitamine B3. Appelée aussi niacine, cette vitamine participe à de nombreuses réactions métaboliques et contribue particulièrement à la production d'énergie à partir des glucides, des lipides, des protéines et de l'alcool que nous ingérons. Elle collabore aussi au processus de formation de l’ADN, permettant une croissance et un développement normaux. Vitamine B6. L’orge est une source de vitamine B6. Cette vitamine, aussi appelée pyridoxine, fait partie de coenzymes qui collaborent au métabolisme des protéines et des acides gras ainsi qu’à la synthèse (fabrication) des neurotransmetteurs (messagers dans l’influx nerveux). Elle contribue également à la fabrication des globules rouges et leur permet de transporter davantage d’oxygène. La pyridoxine est aussi nécessaire à la transformation du glycogène en glucose et elle participe au bon fonctionnement du système immunitaire. Cette vitamine joue enfin un rôle dans la formation de certaines composantes des cellules nerveuses et dans la modulation de récepteurs hormonaux. Que vaut une « portion » d’orge?
Poids/volume Orge perlé, cuit, 125 ml/83 g
Calories 102
Protéines 1,9 g
Glucides 23,4 g
Lipides 0,4 g
Fibres alimentaires 2,0 g
f L’orge au fil du temps haut Le terme « orge » est apparu dans la langue française écrite au XIIe siècle. C'est une adaptation ancienne du nom latin de la plante, hordeum. L'orge dite d'automne porte le nom d'escourgeon, qui vient du latin corrigia et signifie « courroie », par allusion à la forme de l'épi. L'orge commune, ancêtre de toutes les variétés modernes, porte le nom de paumelle, du latin palmutia, « petite palme ». Selon les usages, l'orge est féminine... ou bien masculin. Nature, elle est féminine : de l’orge hâtive; décortiqué, il est masculin : de l’orge mondé ou perlé.
L'orge, qui est une céréale de la même famille que le blé et l’avoine, a probablement été cultivée pour la première fois à l'époque préhistorique sur les hauts plateaux de l'Éthiopie et dans le sud-est de l'Asie. On pense que ce fut la première céréale à être domestiquée. Sa culture se serait ensuite étendue à l'Égypte, à la Mésopotamie et au nord de l'Europe, quelques milliers d’années avant notre ère. Chez les Hébreux, les Grecs et les Romains, c'était la principale céréale dont on se servait pour faire du pain. On la consommait aussi en bouillie, notamment en Grèce. La nourriture des athlètes Réputée pour être un aliment de force, on la donnait aux champions des antiques jeux d’Éleusis, en Grèce.
Quant aux gladiateurs, ils portaient le nom de hordearii, ou « hommes-orge », du fait que c'était le principal aliment qu'ils consommaient durant leur entraînement.
Sa pauvreté relative en gluten la rendant difficilement panifiable, l’orge a été remplacée par le blé lorsque les humains ont découvert les joies du pain levé, plus léger que les traditionnels pains plats qui, dans toutes les cultures, constituaient jusqu'alors la base de l'alimentation. Sélection et utilisation Toutefois, bien avant d'être cultivée, l'orge était récoltée à l'état sauvage. L'espèce la plus ancienne, l'ancêtre de notre paumelle actuelle, était difficile à récolter du fait que son rachis (ou axe central de l'épi) était faible et que les grains tombaient hâtivement. Elle fut finalement remplacée par des espèces à quatre et six rangs au rachis beaucoup plus fort. Les chercheurs croient qu'il s'agit de la première forme de sélection à avoir été effectuée par les humains, il y a environ 10 000 ans. Pendant plusieurs millénaires, ce sera de loin la céréale la plus employée, jusqu'à ce que le blé la détrône. Aujourd’hui, elle a conservé certains de ces usages alimentaires, notamment en Afrique du Nord et dans certaines parties de l'Asie où l'on s'en sert pour faire un pain plat et une bouillie. Mais désormais, on la cultive surtout pour l'industrie de la malterie (le malt provient de l’orge germé et séché, et est l’ingrédient de base de la bière), et comme moulée ou fourrage pour les porcs, les boeufs à viande et la volaille. Toutefois, l'intérêt tout récent que l'on porte aux fibres alimentaires et aux glucides complexes, dont elle est riche, devrait changer ce profil.
Au Moyen Âge, il était considéré plus sain de boire de la bière – qui se trouvait stérilisée par le processus de cuisson et de fermentation – que de l'eau, hautement contaminée. On raconte qu’au XVe siècle, saint Arnoul, bénédictin flamand et évêque de Soissons qui deviendra plus tard le saint patron des brasseurs, constata lors d'une épidémie de choléra que les buveurs de bière souffraient moins de coliques que les buveurs d'eau. Pour persuader ces derniers de passer à la bière, il en brassa une cuve sous leurs yeux en utilisant sa crosse pour remuer le liquide doré, puis bénit ladite cuve. L'histoire veut que tous acceptèrent d'en boire et que tous échappèrent à la mort...
Considérée comme la première boisson alcoolique, la bière était déjà fabriquée par les Sumériens, qui la préparaient en faisant fermenter du pain d'orge dans de l'eau. Ils en vinrent à fabriquer une dizaine de types de bière qu'ils exportaient vers l'Égypte ou d'autres régions proches. Peu alcoolisées, certaines de ces bières jouaient le rôle d'aliment, particulièrement auprès des pauvres qui pouvaient se les procurer à faible prix. En effet, chez les Babyloniens, la bière était épaissie avec de la farine, puis mise à fermenter une seconde fois. On buvait cette mixture ou on la faisait carrément cuire, à la manière d'un pain ou d'un gâteau. De plus, on consommait le résidu de malt provenant de la première fermentation. Même chose au Moyen Âge : on ne filtrait pas la bière, qui était fabriquée avec des légumineuses, de l'orge et d'autres céréales – les affamés pouvaient trouver dans leur chope de quoi calmer leur faim.
Messages : 1092 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : Strasbourg
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Mer 5 Jan - 23:03
Quid dans ce cas des analyses scientifiques citées plus haut - notamment dans la vidéo - et indiquant un régime équilibré contenant viande, légumes et compléments vitaminés d'après analyse des dents ?
Je ne suis pour ma part pas partisane de cette idée de gladiateurs " gras " mais je suis prête à ré-étudier la question sous la lueur d'autres apports, par exemple Spes quelles sont tes sources pour ce surnom des gladiateurs comme " mangeurs d'orge ? " Je ne le connaissais pas.
En outre ne pensez-vous pas que la qualité de l'alimentation pouvait varier d'un Ludus à un autre en fonction non seulement de sa localisation géographique ( et de ce qui pousse dans le coin ) mais aussi de la gestion du laniste ( rogner sur les frais devait être pratique courante ) ou tout simplement des finances mêmes du Ludus ?
Tout comme certains citoyens pouvaient se payer de la viande et d'autres uniquement en récupérant les morceaux laissés lors de sacrifices sacrés une fois tous les 36 du mois, il devait exister de fortes différences en fonction de l'aisance du laniste, non?
Achillia Admin
Messages : 1092 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : Strasbourg
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Mer 5 Jan - 23:15
Pour répondre à Ajax ( oui tu seras fouetté vertement, et je suis très douée parait-il. Enfin personne ne s'en est jamais plaint. Enfin personne n'est plus là pour se plaindre en fait... )
Je ne trouve pas le Mirmithrace de Gérôme particulièrement bedonnant en fait.. il y a bien d'autres icono où on voit nettement un embonpoint flagrant ( je pense à ce bas relief de Turquie ) mais il s'agirait apparemment de tunique rembourrée ( d'après Teyssier ). Mouais.
Personnellement je pense qu'un gladiateur n'était pas nécessairement bâti comme un dieu grec. Chacun sa morphologie, c'est un peu comme si dans 2000 ans on regardait des photos de nos joueurs de catch actuels et qu'en tombant sur celle d'un bedonnant ( et il y en a ! ) on en tirait des conclusions sur leur mode de vie, leur hygiène alimentaire etc.. Certains ont le muscle sec, d'autres l'ont plus.. généreux dirons nous
Dans notre asso nous avons toutes sortes de gabarit. Les plus "costauds" sur la balance ne sont ni les moins bons, ni les meilleurs. Ils ont les mêmes gestes que les autres, ni nombre de défaites ni de victoires significatif.
Donc oui, pourquoi pas des gladiateurs enrobés.
Pour ta question sur les sculptures musclées versus les peintures réalistes, je pense qu'il faut y voir le cliché de la statuaire qui a TOUJOURS été un hymne à la perfection, depuis l'Antiquité tardive jusqu'après la Renaissance Italienne du Quattrocento - Cinquecento, où les hommes ont des postures si langoureuse qu'on suppute fortement que des femmes furent modèles pour la partie corporelle.
Je pense que c'est avant tout pour des raisons de qualités techniques que l'artiste cherche à démontrer : en peinture, ce qui est difficile est de réaliser un rendu de peau parfait, velouté, au teint parfait, à la texture quasi épidermique. Ce qui est difficile en sculpture c'est de sculpter une anatomie travaillée : muscles, reliefs, creux... sont bien plus durs à maîtriser que de tailler un ventre rond et rebondi. En cela les statues sont souvent trompeuses, car l'artiste va ici s'échiner à montrer toute sa maîtrise de techniques difficiles, et ce ne seront pas les mêmes en peinture
Ce n'est que mon avis.
Invité Invité
Sujet: suite Jeu 6 Jan - 10:19
Le fait qu'il mange de l'orge n'est pas "exclusif" d'autre alimentation... Mais c'était efficace selon Galien pour faire augmenter la masse musculaire mais je ne suis pas sûr vu sa composition qu'il aurait suffit à faire grossir tant que celà mais je ne suis pas nutrionniste .
D'ailleurs, les gladiateurs devaient être "beaux" si possible d'où une bouillie ou l'orge était agrémentée d'autres ingrédients. C'est la difrérence entre la légion romaine (les légionnaires sont habitués à faire leur "frichti" à partir d'aliment de base, alors que les gladiateurs ont en quelque sorte des plats cuisinés, sauf que l'on ne cherche pas à satisfaire leur gourmandise mais plutôt à leur donner une régime adapté.
La médecine ortho-moléculaire avant la lettre...
AJAX
Messages : 81 Date d'inscription : 14/10/2010 Age : 76 Localisation : Bruxelles
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Jeu 6 Jan - 10:21
Merci, Spes, pour ces précisions, très complètes, sur l'orge. Et merci à Achillia qui semble me promettre les délices de Capoue (pas ceux que savourait Hannibal, mais ceux réservés au pauvre Spartacus obligé de faire le mur - ainsi il ne se plaignit plus ).
Reste que comme des céréales, je n'en consomme que sous forme panifiée ou brassée, je me demande alors pourquoi les légionnaires punis recevaient des rations d'orge au lieu du blé. La saveur, peut-être ? Y a-t-il quelqu'un sur ce Forum qui aurait expérimenté l'une et l'autre tambouille ?
Au fait, ces fameuses rations de blé (ou d'orge) allouées aux combattant de l'Antiquité, légionnaires romains ou hoplites grecs etc., étaient-elle nécessairement consommées sous forme de bouillie, ou en faisaient-ils du pain ? C'est sans doute plus simple de les cuire dans une petite casserolle, au bivouac. Pour faire du pain il faut un four. Sait-on s'l existait des "roulantes", des fours de campagne ? A moins de galettes cuites sous la cendre... ?
J'accepte ton explication sur la virtuosité technique du statuaire, qui le pousse à chercher la difficulté, donc à fignoler une musculature idéale. Encore fallait-il avoir un "modèle idéal" pour concevoir un corps masculin parfait. Mais c'est la première fois que j'entends dire que des femmes auraient pu servir de modèle pour sculpter des corps masculins. Leur silhouette est très différente des nôtres, notamment au niveau des hanches...
Invité Invité
Sujet: Oui AJAX Jeu 6 Jan - 10:53
La réponse archéologique est claire et je l'avoue étonnante: les fouilles archéologique de camp "permanent" le montre, un cantonnement comprenait toutes une série de services collectifs (entrepôts /Horrea, un hôpital (valetudinarium) , des ateliers (fabrica) mais pas de cuisines...
En fait les chambrées disposaient de petits fours maçonnés qui permettaient aux soldats de préparer le repas. Il existtait des unités spécialisées chargées d'alimenter la légion notamment en campagne.
Achillia Admin
Messages : 1092 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : Strasbourg
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Jeu 6 Jan - 17:56
AJAX a écrit:
Reste que comme des céréales, je n'en consomme que sous forme panifiée ou brassée, je me demande alors pourquoi les légionnaires punis recevaient des rations d'orge au lieu du blé. La saveur, peut-être ? Y a-t-il quelqu'un sur ce Forum qui aurait expérimenté l'une et l'autre tambouille ?
J'ai testé pas mal de trucs à base de blé, pas d'orge ( sauf l'orge perlé, et ma foi c'est pas dégueu )
Citation :
c'est la première fois que j'entends dire que des femmes auraient pu servir de modèle pour sculpter des corps masculins. Leur silhouette est très différente des nôtres, notamment au niveau des hanches...
Justement, c'est cette exagération qui avait fait lever cette supposition à mon ancien prof de Fac, avec avant lui mon prof d'histoire de l'Art / Art plastiques du lycée. Les deux étaient pour moi d'éminents érudits, mais j'ai mis la phrase au conditionnel justement parce que ce ne sont que des anonymes. Le contraposto a été la marque de fabrique de bien des oeuvres d'art, mais en l'occurence c'est vrai que nous avons pu voir ( en imagerie ou en réel lors de notre voyage à Florence ) des statues masculines aux traits étrangement androgynes.
Juste à titre d'exemple, voici l'un des deux Esclaves destinés initialement au tombeau de Jules II, actuellement exposés au Louvre ( Cinquecento )
Peut-être que cela est dû, en tout cas pour Michel-Ange, au fait qu'il était homosexuel et que ses modèles ( amants ) étaient comme tu l'as dit un peu roudoudous
Personnellement moi j'ai aussi un doute s'il n'utilisait pas des hommes comme modèles pour des sculptures de femme
La Nuit, chapelle Sixtine.
Bon en tout cas ne nous écartons pas du sujet qui à la base était la nourriture des gladiateurs
Dernière édition par Achillia le Jeu 6 Jan - 18:04, édité 2 fois
Blastus
Messages : 119 Date d'inscription : 21/10/2010
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Jeu 6 Jan - 17:59
Je vais répondre rapidement, mais si cela intéresse du monde, je pourrais donner plus de détail. On peut considérer qu’il y a eu 3 phases dans l’alimentation de base des légions romaines et la façon de consommer les céréales. • Dans un premier temps (à l’époque républicaine, pour simplifier), les céréales étaient consommées en bouillies. • Ensuite l’usage du pain se généralisa. • Pour finir, c’est sous forme de biscuit que les céréales furent distribuées à la troupe. Ces biscuits pouvaient être ensuite broyés pour en faire des galettes ou de la bouillie. La nourriture n’était pas distribuée quotidiennement, mais en gros tous les mois ou avant chaque marche. Le principal souci du légionnaire était donc de conserver et aussi de transporter sa nourriture. Sur ces points, le pain se conserve très mal et est beaucoup plus lourd et volumineux que du grain ou du biscuit. Il est à noter que du pain pouvait être confectionné en bivouac. Sur un simple feu de bois avec un couvercle (tuile) improvisé.
Pour l’avoir testé, je trouve la bouillie de blé infâme. Mais c’est une question de goût et d’éducation (La bouillie d’avoine, elle, me ravie car elle me rappelle ma grand-mère, alors que rien que l’odeur ferait fuir n’importe qui).
Pour finir par une dernière digression, je me rappelle avoir lu que lors du casting de Gladiator, le réalisateur du film avait stipulé que le personnage principal ne devait pas être un "monsieur muscle", mais être plutôt rustique. Ce serait ainsi que Russel Crow aurait été choisi…
Bon si je digresse trop, j’accepterais volontier qu’Achillia me fouette...
love dardanus
Messages : 9 Date d'inscription : 07/02/2011 Age : 38 Localisation : MULHOUSE
Sujet: bah la graisse Lun 7 Fév - 0:56
Les gladiateurs étaient pas gras ,le gras ca protege pas et ca rend plus lent ! Il étaient musclés et bronzés car les gens venaient pour les admirer.
Achillia Admin
Messages : 1092 Date d'inscription : 06/10/2010 Age : 39 Localisation : Strasbourg
Sujet: Re: La nourriture des gladiateurs Ven 14 Oct - 16:58
A la lueur d'un nouveau texte que je viens de découvrir, je ressors ce vieux sujet De Profundis :
" La ptisane ( orge cuite ) est l'aliment principal dont les gladiateurs se nourrissent chaque jour, devenant bien en chair quant à l'allure générale du corps, mais d'une chair qui n'est ni dense ni resserrée, telle qu'est la viande de porc, plutôt spongieuse en quelque sorte. "
Galien, Des propriétés des aliments, I, 19.
A voir le raffinement de détail quand à la texture de la chair des gladiateurs, j'ai de plus en plus de doute s'il n'en aurait pas autopsié quelques-uns malgré l'interdiction formelle de l'époque. Ou alors il a observé des blessures TRES profondes.
Bon, toujours est-il qu'il semble effectivement que les céréales soient la base de la nourriture des gladiateurs, mais quoi d'étonnant à cela : c'était la base de la nourriture de tout le monde à l'époque. 3/4 des revenus des foyers passaient dans la nourriture, et dans ce pourcentage plus de la moitié était le travail de céréales sous toutes ses formes ( pains, gruau, bouillie etc.. )
L'analyse de leurs squelettes indique cependant un régime varié et comportant des compléments vitaminés spécifiques à leurs activités sportives ( boisson à base de plantes et de cendre d'ossements, attestée par la présence importante de strondium dans les os. )