Présentation de l'éditeur : La gladiature a duré plus de huit siècles et s'est déroulée dans tous
les pays du monde méditerranéen. Elle fut aussi populaire que peut
l'être le football aujourd'hui. Popularisés et totalement déformés par
la peinture et le cinéma, les jeux du cirque font partie d'une image
stéréotypée de l'Antiquité. Pourtant, les textes et les représentations
iconographiques permettent de restituer ce que firent ces combats qui
enthousiasmèrent les foules et provoquèrent la construction
d'amphithéâtres dans tout l'Empire romain. Après une minutieuse enquête
historique, le chercheur rencontre un champion en arts martiaux et
pousse l'étude jusqu'à l'expérimentation des combats. Loin des idées
reçues, un monde de spectacle, de violence aux règles très strictes
réapparaît de façon surprenante. Nous voilà assis sur les gradins du
Colisée, où des hommes parfois considérés comme des héros vont
s'affronter devant le peuple et les élites de Rome.
Biographies des auteurs : Brice Lopez est professeur d'arts martiaux.
Troisième dan en jiu-jitsu, il a participé à de nombreuses compétitions
internationales. Eric Teyssier, agrégé d'histoire, est maître de conférences à
l'Université de Nîmes.
Avis personnel :Ce livre a été notre Bible au sens propre du terme.
Il est le
must-have de tout reconstituteur par définition, et par extension de tout passionné du sujet.
Le style est clair, direct, allant droit au but.
C'est assez rare pour être souligné, car il faut bien le dire, il est plus que commun dans le domaine de la gladiature de noyer le poisson : les sources sont rares, on est pas sûr de ce qu'on affirme et de plus on a pas les moyens de le prouver, alors on brode, on brode... on assome le lecteur sous des déferlentes de citations, de proses stériles et de louvoiements vicieux; on parle, on se répète, on esquive et on se re-répète.
Ce livre est tout l'inverse.
C'est clair, c'est net, c'est direct.
Les informations défilent, elles sont toutes bonne à prendre, aucune redite, aucun esquive, ce qu'il affirme, l'auteur en est sûr.
Et pourquoi une telle confiance en ses thèses ? tout simplement parce que l'équipe d'ACTA pratique l'archéologie expérimentale, à savoir l'expérimentation par le corps de techniques antiques.
Leurs sources sont les iconographies, les textes, les vestiges d'équipements.
Et si leurs conclusions sont indéniables et font force de loi, c'est qu'elles sont testées et mises en pratique par une équipe d'athlètes qui font parler leur corps au lieu de rédiger de vaines pages spéculatoires. Et la pratique offre des conclusions indubitables.