Néron, idées reçues

C'est quand même vrai qu'il était féroce...

https://www.youtube.com/watch?v=quifE4SOy1w

Si les " perles " sont authentiques, ça fait peur...

Non non, je vous l'assure, il ya bien eu des combats de radiateurs chez les grecs :vous ne connaissez par la bataille des thermostats ???

Spes a écrit:

Non non, je vous l'assure, il ya bien eu des combats de radiateurs chez les grecs :vous ne connaissez par la bataille des thermostats ???

Ah, joliiiiiii ! là je dis monsieur !

Alors je lâche tout: ils se battaient à coup de centurions en différentes catégories: 'lhomme aux plaques, le sale type, le sécateur.... Rien que des voyous qui étaient entrainés par un psychaLANISTE....

La comédie a assez duré : suivont les thraces de nos ainés car vrais ou faux, les faits sont là... Et il y a es choses qui n'ont pas besoins d'etre répétées constamment, je ne le dirai jmais assez...

Meilleurs voeux à tous et je retourne au buffet, oui j'ai soif et alors???

Rhoooooooo MONSIEUR

Dois je rajouter qu'il ne faut jamais parler sèchement à un Numide.

Pffff... et chaque année*, les Ibères sont de plus en plus rudes...

* Happy MMXI à tous !!! xxx

Jamais je n'aurais crus qu'on puisse autant rire de sujets aussi sérieux

Un grand bravos à vous ainsi que mes meilleurs vœux pour cette année 2011

Puisse t'elle nous amener encore plus loin sur les thraces des hommes et des femmes qu'étaient ces légendaires gladiateurs

benjamin a écrit:

Jamais je n'aurais crus qu'on puisse autant rire de sujets aussi sérieux

On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui ( Desproges )

Hum comment prendre ça

Bin je voulais juste dire que moi je trouve qu'on peut rire de sujets sérieux

Je l'avais bien compris Tout est affaires de mesures

Il eut Sé,èqie comme précepteur...

Un empereur-enfant
Néron fut poète, chanteur, joueur de cithare, acteur, conducteur de char. Il voulait se produire en public (scandalisant l'armée et l'aristocratie en jouant dans des drames religieux), recueillir des prix et des applaudissements, et cette obsession singulière finit par occuper une place prépondérante dans son esprit.



Un coupable pour l'Histoire
En 64, les deux tiers de Rome brûlèrent tandis que Néron était à Antium. Auparavant, on lui en attribuait la responsabilité (il est vrai que l'incendie facilitait les projets d'urbanisme de l'empereur), mais nombre de savants actuels doutent de la véracité de ces accusations. Selon certains récits il en fit porter le blâme sur les chrétiens et fut le premier empereur à les persécuter.


Un beau départ dans la vie...
A sa naissance, son père dira : 'D' Agrippine et de moi, seul un monstre peut naître !'. Quant à la tendre maman, lorsque des astrologues lui prédisent que l'enfant nouveau-né ceindra le bandeau impérial, mais qu'il assassinera sa propre mère, l'impérieuse matrone répond sèchement : 'Qu' il me tue, pourvu qu'il règne !'

Néron est personnellement un de mes empereurs préférés

Son parcours atypique et sa personnalité complexe, ajouté à tout le mythe qui gravite autour de lui ( bien plus de détracteurs que de partisans ) fait de lui un personnage fascinant, un peu au même titre que Caligula ou Elagabal ( mais qui eux ont nettement moins d'arguments allant dans leur sens )

Je suis convaincue qu'il n'a pas mis le feu à Rome et que l'idée d'accuser les Chrétiens est une idée du manipulateur Tigellin.

Le fait de proposer l'indépendance à la Grèce, tout à la joie d'avoir "gagné" aux jeux olympiques, l'a également rendu inacceptable politiquement dans le contexte romain impérial.

Le pire c'est qu'il était persuadé d'avoir "vraiment" gagné, puisqu'il avait interdit de tricher en sa faveur !

Oui mais c'est cela Néron : la naïveté d'un enfant ( ou d'un artiste ? ) dans un corps d'empereur.
Une des premières citations lors de son règne qu'on lui connaît, c'était " que je souhaiterais ne pas avoir appris à écrire ! " alors qu'on lui demandait de signer un arrêté d'éxécution pour deux criminels. Très loin du monstre sanguinaire dépeint par la suite..

Oui, mais ça, tous les auteurs s'accordent à lui reconnaître cet heureux commencement. J'ai personnellement tendance à le défendre en public mais le côté "enfant" dit aussi des "enfantillages" qu'un état comme Rome ne peut certainement pas se permettre.

Surtout quand l'enfant devient réellement dangereux pour son entourage.

Mais oui, il jouissait d'une immense popularité et il est clair qu'il a fallu le "charger" outre mesure pour asseoir le style des dynasties suivantes. Mes dieux, je frise le lieu commun, là !

Néron était psychiatriquement malade quant à Caligula, même s'il faut faire la part des caricatures, c'est au mieux quelqu'un de gravement malade.
A côté, Landru et le Dr Petiot font "défenseur des droits de l'homme". Ils ont des circonstances aténuantes mais sincèrement, Néron était quand même quelqu'un de maladivement narcissique et immature....

CE qui ne l'empêcha pas d'être populaire car il nn'était pas idiot. Une partie de sa garde personnelle était constituée de gladiateurs...

Spes a écrit:

Néron était psychiatriquement malade quant à Caligula, même s'il faut faire la part des caricatures, c'est au mieux quelqu'un de gravement malade.
A côté, Landru et le Dr Petiot font "défenseur des droits de l'homme". Ils ont des circonstances aténuantes mais sincèrement, Néron était quand même quelqu'un de maladivement narcissique et immature....

CE qui ne l'empêcha pas d'être populaire car il nn'était pas idiot. Une partie de sa garde personnelle était constituée de gladiateurs...

Caligula a apparemment été victime d'une tentative d'empoisonnement qui lui aurait laissé des troubles psychologiques.

Que l'Etat ne puisse se le permettre, en fait, n'est pas exact. J'ai souvent réfléchi au contraire
à l'extraordinaire pérennité d'un Etat qui pouvait se payer le luxe d'avoir si souvent à sa tête
de véritables mauvais chefs, si l'on excepte évidemment la longue série inespérée entre Vespasien
et Marc-Aurèle avec la vilaine exception de Domitien.

Hommage à l'oeuvre d'Auguste, hommage à une idéologie impériale qui gagne, rallie et stabilise,
hommage enfin à une administration qui fait son boulot, et qui laisse un empire impact après des
empereurs à la fois tout-puissants et incapables malgré leur incompétence de faire s'écrouler l'édifice.

C'est comme ça que je pense à l'empire romain, et ça m'émeut et force mon admiration et mon
étonnement chaque fois que j'y réfléchis (souvent...).

C'est vrai Brutus et on a retrouvé à Sens (Yonne) une inscription cocernant un curateur qui fut chargé par le pouvoir central de venir, entre 198-209, vérifier les finances et la gestion des biens de Darioritum (Vannes)/Morbihan). Les cités jouissaient d'une certaine autonomie mais Rome se réservait le droit d'intervenir dans certains domaines le cadastre et le budget. Le curateur fut vers les années 198-209 la tutelle comme peut l'être en droit un Préfet fasse à une gestion dispendieuse.

Par ailleurs, une autre inscription sur Rennes (35) nous fait découvrir un certain Titus Flavius Postiminus qui, après avoir rempli toutes les charges de la Ville, devint duumvir soit l'un des deux responsables de la cité.

Pour revenir à Darioritum, on sait qu'il y avait un "sénat" composé de décurions dont le composition était revue tous les 5 ans; ils étaient resposnables sur leur propres deniers de leur gestion...

Si je vous suis bien, à part quelques valeurs sûres comme Auguste ou Marc Aurèle, pour vous les empereurs étaient non seulement des hommes de paille ( pas toujours faux ) mais en fait carrément tous d'illustres incapables ?

Là, je me permets d'émettre quelques réserves...

Non, non... il y a de longues séries de gérants irréprochables. Ce que je veux dire, c'est que "l'esprit d'empire"
est si puissant que l'Etat ne s'effondre pas quand ils sont mauvais, alors pourtant qu'ils ont un pouvoir absolu.
Et il y a vraiment eu aussi de longues séries dans ce sens, suivies de types remarquables qui parviennent à redresser la barre... parce que barre il y avait encore !

Caligula était malade, ce qui ne veux pas dire idiot...

Ce sont spécialement les Julio-Claudiens qui sont considérés comme fous, pervers et j'en passe... Mais ce sont eux, également, qui ont fondé l'Empire ce qui faisait d'eux automatiquement les ennemis des intellectuels de l'époque, c'est-à-dire de la classe sénatoriale républicaine... et c'était elle qui écrivait l'Histoire (sous l'aile des usurpateurs Flaviens) !

Néron était aimé du peuple; dame, avec toutes ses fêtes qui grevèrent le budget de l'Etat !
C'est clair qu'artiste comme il était, il n'aurait jamais dû être empereur.

On lui attribue d'avoir persécuté les chrétiens, mais je nourris de sérieux doutes sur cet institutum néronien dont personne n'avait parlé avant le IIe s. (Tertullien). Il faudrait se pencher plutôt sur l'histoire des origines du christianisme, monument de révisionnisme !
Pour moi, l'affaire est claire : il fallait des martyres (Pierre, Paul), et Néron, avec ses mauvaises notes, était un coupable idéal (et chronologiquement plausible). Jusqu'à l'époque de Trajan, les juristes romains sont restés très hésitants sur les mesures à prendre contre ces athées dont l'impiété menaçait l'équilibre cosmique de l'Empire. L'antichristianisme est venu de la plèbe et a remonté vers l'autorité : pas l'inverse.

On a glosé sur la validité du livre XV de Tacite, qui ne nous est connu que par une copie du XIe s. Le seul qui relie la "persécution" à l'incendie de Rome (mais si les chrétiens sont considérés - à tort ou à raison - comme coupables, ce n'est pas les persécuter que de les punir). On admet de nos jours que le fameux passage serait authentique : les termes qu'utilise Tacite pour qualifier la malignité des chrétiens sont sans appel : je n'imagine pas un moine du XIe s. les utilisant, imbu qu'il est de la sainteté de sa religion. Mais soit.

On a perdu, hélas, les livres de Dion Cassius relatant ces mêmes événement (le LXII, si ma mémoire est bonne) : nous ne connaissons sa version de l'incendie de Rome que par un résumé de Xiphilin, moine byzantin du XIe s. lui aussi. Il ne parle absolument pas des chrétiens, pourtant il n'aurait eu aucune raison de se gêner.
Or Dion Cassius était l'exact contemporain de Tertullien, l'initiateur du discours sur les institutum neroniarum. On connaît l'orientation montaniste de Tertullien, et la fanatique aspiration au martyre de cette secte hérétique. Il ne restait plus qu'à écrire un roman : Sienkiewicz le fera. Je viens de feuilleter le Max Gallo sur Néron l'Antéchrist, le délire n'est pas près de s'apaiser !