Loin de là...
Certains criminels étaient en effet condamnés à être exécutés en public, mais cela n'en faisait pas des gladiateurs. Ils se tuaient entre eux ou se faisaient tuer par un vrai combattant, mais ne ressortaient de toute façon pas vivants de l'arène. On les appelait damnatio ad gladium ou damnatio ad bestias, selon qu'ils se faisaient tuer par un gladiateur ( ou se tuaient entre eux ) ou se faisaient déchirer par les fauves.
Le comble du raffinement dans les Damnatio ad gladium était de mettre en file indienne une dizaine de condamnés, de donner un glaive au second, qui égorge le 1er, avant de passer le glaive à celui derrière lui, qui l'égorge, et ainsi de suite.
Les gladiateurs pouvaient être des prisonniers de guerre, des esclaves revendus par leur maître à un laniste, ou achetés sur le marché, ou même, et surtout !! ( à partir du 1er siècle de notre ère ) des hommes et des femmes libres, ce qu'on appelait des auctorati, désireux de connaître la renommée ou de se défaire de dettes de jeux.
Par la suite, à l'essor de la gladiature, de plus en plus de nobles patricien(ne)s s'engagèrent volontairement dans les ludus, à tel point que l'empereur Septime Sévère a dû le leur interdire, de peur de voir toute la noblesse romaine finir dans le sable du Colisée.
Je préciserai avec des sources ultérieurement, attestant la présence de chevaliers, de sénateurs et de filles de sénateurs ( !! ) dans l'arène.